FÊTES ROMANTIQUES DE CROISSY
Samedi 8 novembre à 20H30
à l'Auditorium Chanorier - 12 Grande rue - 78290 Croissy sur Seine
DEUXIÈME CONCERT - Naissance du piano virtuose
par la pianiste Madoka Fukami
- Deux études de Hélène de Montegroult
- Deux études op. 13 de Alexandre Boëly
- Étude op. 111 "Les cloches de Las Palmas" de Camille Saint-Saëns
- Étude transcendante "La Campanella", de Franz Liszt
- 24 Préludes op. 28 de Frédéric Chopin
(Piano Pleyel 1844)
Madoka Fukami, piano
“À coup sûr, une véritable nature de musicienne” (Concertclassic.com)
Lauréate du Concours Long-Thibaud (5e prix et Prix Maurice Ravel) et du Concours Busoni (Finaliste et Prix de la musique contemporaine), elle se produit en soliste dans les lieux prestigieux : Théâtre des Champs- Élysées, Salle Gaveau, Salle Cortot, Flagey Piano Days, Piano Folies du Touquet, Chopin à Bagatelle, Santory Hall summer festival…et avec l’Orchestre National Philharmonique de Porto, l’Orchestre Pasdeloup, l’Orchestre de chambre de Paris, l'Orchestre Royal de Chambre de Wallonie, Klangforum Wien, Tokyo Philharmonic Orchestra, Kansai Philharmonic Orchestra, et Osaka Symphony Orchestra.
Explorant également l’univers du piano historique, elle se produit depuis onze ans un cycle annuel de récitals-conférences autour du Piano Érard à Kyoto, et en récital lors des concerts de l'association Piano Pleyel Croissy ainsi qu’au musée des instruments de la Philharmonie de Paris. Chambriste appréciée, elle collabore avec des musiciens de tous horizons: cordes, bois, cuivres, percussions et instruments traditionnels japonais.
Née à Kyoto, Madoka Fukami est une pianiste et pianofortiste japonaise reconnue pour sa sensibilité musicale, sa sonorité limpide et son engagement passionné dans le répertoire français et contemporain. Son récital des douze études de Debussy a été diffusé sur France Musique dans l'émission “Le concert de l'après-midi”. Au Japon, elle a interprété l’intégrale pour piano de Debussy en récital organisé par Yamaha.
En 2021, Madoka est remarquée sur l’émission NHK en tant que soliste du concerto de Yoritsuné Matsudaira. En 2024, son récital à Tokyo Opéra City “B to C” avec Bach et des créations de compositeurs français, a été diffusé sur la télévision japonaise NHK avec un grand succès.
Ses trois CDs “Debussy/Ravel”, “ Virtuoso”, et “Éloge de Ma” (Passavantmusic), ont été distingués par le magazine Record Geijutsu au Japon et sélectionné parmi les meilleurs enregistrements du mois par plusieurs journaux.
Diplômée à l’unanimité pour son Masters au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris (Piano, Pianoforte, Musique de Chambre), elle a également reçu le Diplôme Supérieur de Concertiste à l’École Normale de Musique de Paris.
Elle est professeure à l’Université nationale d’éducation d’Osaka et contribue aux échanges artistiques entre la France et le Japon.
Piano et virtuosité
Le mot "virtuose" est défini ainsi dans le Larousse : Instrumentiste capable de résoudre, avec aisance, les plus grandes difficultés techniques.
Le premier des virtuoses romantiques fut sans doute Paganini. C 'est après avoir assisté à un de ses concerts dans les années 1830 que Liszt, Schumann et bien d'autres, se sont senti pousser des ailes en se disant que s'il était possible d'accomplir de tels prodiges avec un violon, on devait pouvoir envisager d'n faire de plus grands encore avec un piano.
Quand Liszt a composé ses études transcendantes, elles étaient tellement difficilement jouables qu'il en a aussitôt fait une version plus abordable, puis encore une autre, celle que l'on joue aujourd'hui et qui est déjà d'une difficulté exceptionnelle. Mais avec l'apparition de nouvelles générations de pianistes, la virtuosité, entendue sous l'aspect des prouesses digitales, n'a cessé d'augmenter, chacun semblant repousser les limites de l'instrument.
Ainsi, le projet du programme proposé par Madoka Fukami est de montrer que la notion de virtuosité existait déjà chez des prédécesseurs de Liszt, comme Montgeroult ou Boëly, de même qu'elle existait sous d'autres formes, comme par exemple chez Saint-Saëns, mais aussi que la véritable virtuosité doit s'entendre non pas du seul point de vue des performances physiques des interprètes mais plutôt de la façon dont ces performances peuvent être mises au profit d'une interprétation.
En ce sens, les 24 Préludes de Chopin qui sont la pièce maîtresse de programme présentent une forme de quintessence de la virtuosité puisque non seulement certains d'entre eux sont d'une difficulté technique redoutable, mais encore tous demandent la plus haute maîtrise de l'instrument pour en donner une interprétation qui tienne compte de toutes les dimensions du jeu pianistique : sonorité, expression, indépendance digitale, maîtrise des dynamiques... Le champ de la virtuosité comprise sous le sens de la technique mise au service de l'interprétation est infini...
 
			 
			