FÊTES ROMANTIQUES DE CROISSY
Samedi 8 novembre à 20H30
à l'Auditorium Chanorier - 12 Grande rue - 78290 Croissy sur Seine
DEUXIÈME CONCERT - Naissance du piano virtuose
par la pianiste Madoka Fukami
- Deux études de Hélène de Montegroult
- Deux études op. 13 de Boëly
- Étude op. 111 "Les cloches de Las Palmas" de Camille Saint-Saëns
- 24 Préludes op. 28 de Frédéric Chopin
(Piano Pleyel 1844)
Madoka Fukami, piano
Née à Kyoto, jeune pianiste japonaise Madoka Fukami a été acclamée à travers ses concerts par sa profonde sensibilité musicale, sonorité limpide et colorée, et son sonorité enthousiaste infini depuis l’intérieur.
En 2021, elle est révélée sur la scène populaire lorsqu’elle se produit en tant que soliste pour un concerto «Thème et Variation» de Yoritsuné Matsudaira, avec l’Orchestre philharmonique de Tokyo pour l’émission de la télé NHK.
Madoka est passionnée par la musique française et la musique contemporaine. Sa passion l’a amenée à faire des expériences remarquables telles que : Lauréate des concours internationaux dont le 5e prix et Prix de la meilleure interprétation de Maurice Ravel au prestigieux Concours Long-Thibaud-Crespin en 2015, Finaliste et Prix de la musique contemporaine au Concours Buso – ni en 2017, son récital avec l’intégrale des Douze études de Claude Debussy diffusé par France Musique. A Tokyo, Yamaha a organisé une série de récitals dans lesquels elle a interprété l’intégrale des œuvres pour piano de Claude Debussy. Ses 2 CD Debussy 12 études / Ravel Miroirs et VIRTUOSO sont sortis sous le label Passavant Music a eu ont succès.
Madoka s’est produite en soliste dans de nombreuses salles renommées comme le Théâtre des Champs-Elysées, la Salle Gaveau, Bozar Henry Le Boeuf, Porto Casa Da Musica, Flagey, dans les festivals notamment «Festival Chopin à Bagatelle», «Interlaken Classics», «Chopin au Jardin du Luxembourg», «Les Pianos Folies du Touquet», «Les Journées Ravel», «Flagey Piano Days»… Également en soliste par de nombreux orchestres au Japon et en Europe, notamment l’Orchestre Philharmonique de Tokyo, l’Orchestre Philharmonique de Kansai, l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie, l’Orchestre National Philharmonique de Porto, l’Orchestre de Chambre de Paris..
Madoka a remporté à l’unanimité les masters au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, ainsi que le diplôme supérieur de concertiste à l’Ecole Normale de Musique de Paris. Elle a été soliste résidente à La Chapelle Musicale Reine Elisabeth en Belgique.
Parallèlement à sa passion pour la musique française, Madoka présente des programmes originaux tels que des œuvres de la famille de Bach, Lully, Jadin, Boely, Montgelout, Koechlin, Aubert, Samazeuilh ou encore des compositeurs d’aujourd’hui notamment Hersant, Pesson, Leroux, Tanguy, Mantovani, Ichiyanagi, Ikebe, Nishimura, Hosokawa, Sakai, Sakata… Elle a collaboré avec de nombreux compositeurs et amenée à créer ses pièces, elle a également fait à la création de plusieurs spectacles avec d’autres arts tels que “Noh” ou éclairage scénique. En 2020, elle a créé un spectacle d’art avec l’artiste peintre Makoto Ofune et le compositeur Naoki Sakata, «Depth of Light». Ces dernières années, elle s’est produite avec Klangforum Wien et Izumi Sinfonietta Osaka.
Grâce à son fort intérêt pour présenter des compositeurs contemporains Français au japon, et inversement, elle fera plusieurs projets en 2024 avec des pièces d’Hiromichi Kitazumé, Naoki Sakata, Toshio Hosokawa, Akira Nishimura, Shinichiro Ikebe, Philippe Hersant, Eric Tanguy, Camille Pépin, Philippe Hattat, et Matthieu Acar.
Piano et virtuosité
Le mot "virtuose" est défini ainsi dans le Larousse : Instrumentiste capable de résoudre, avec aisance, les plus grandes difficultés techniques. Le premier des virtuoses romantiques fut sans doute Paganini. C 'est après avoir assisté à un de ses concerts dans les années 1830 que Liszt, Schumann et bien d'autres, se sont senti pousser des ailes en se disant que s'il était possible d'accomplir de tels prodiges avec un violon, on devait pouvoir envisager d'n faire de plus grands encore avec un piano.
Quand Liszt a composé ses études transcendantes, elles étaient tellement difficilement jouables qu'il en a aussitôt fait une version plus abordable, puis encore une autre, celle que l'on joue aujourd'hui et qui est déjà d'une difficulté exceptionnelle. Mais avec l'apparition de nouvelles générations de pianistes, la virtuosité, entendue sous l'aspect des prouesses digitales, n'a cessé d'augmenter, chacun semblant repousser les limites de l'instrument.
Ainsi, le projet du programme proposé par Madoka Fukami est de montrer que la notion de virtuosité existait déjà chez des prédécesseurs de Liszt, comme Montgeroult ou Boëly, de même qu'elle existait sous d'autres formes, comme par exemple chez Saint-Saëns, mais aussi que la véritable virtuosité doit s'entendre non pas du seul point de vue des performances physiques des interprètes mais plutôt de la façon dont ces performances peuvent être mises au profit d'une interprétation.
En ce sens, les 24 Préludes de Chopin qui sont la pièce maîtresse de programme présentent une forme de quintessence de la virtuosité puisque non seulement certains d'entre eux sont d'une difficulté technique redoutable, mais encore tous demandent la plus haute maîtrise de l'instrument pour en donner une interprétation qui tienne compte de toutes les dimensions du jeu pianistique : sonorité, expression, indépendance digitale, maîtrise des dynamiques... Le champ de la virtuosité comprise sous le sens de la technique mise au service de l'interprétation est infini...