Pour encourager la souscription ouverte au profit du projet de monument à la gloire de Beethoven à Vienne, Liszt donne un concert à Paris le 25 avril 1841 dans la salle de l'ancien conservatoire. Ce concert est consacré exclusivement à des œuvres de Beethoven. Berlioz en a rendu compte dans un long article dont voici un extrait : "C’était un hommage rendu au plus grand compositeur moderne par le premier des virtuoses existants. (...) La salle était comble, l’auditoire brillant, plein d’enthousiasme et souverainement intelligent.". La Sonate à Kreutzer et le concerto dit "L'empereur" qui furent donnés ce soir là seront également au programme de notre soirée. Le concerto sera joué dans la version à deux pianos de Franz Liszt. Ce dernier avait un point commun avec Beethoven : un talent tout particulier pour l'improvisation. Cette discipline très particulière qui consiste à développer au piano des idées musicales au fur et à mesure de leur survenue se devait d'être présente dans ce concert, et elle le sera donc sous les doigts de Jean-Baptiste Doulcet, l'un des pianistes français de la jeune génération les plus en vue depuis qu'il a été lauréat du Concours International Marguerite Long. Habitué des Folles journées de Nantes et du Festival de piano de la Roque d'Anthéron, ses enregistrements récents ont été salués par la critique et nous sommes très heureux qu'il apporte son talent à cette série de concerts. De même que nous sommes ravis d'accueillir Thomas Lefort, violoniste disciple d'Ivry Gitlis dont il rappelle le jeu par certains aspects et qui témoigne également d'une grande générosité et d'une grande humanité. Preuve en est le Festival "Les Étoiles du Classique" qu'il a créé avec succès à Saint-Germain en Laye en 2022 avec Patrick Petit et qui fait la part belle aux jeunes talents.

Pour ce concert, nous utiliserons deux pianos de facture viennoise contemporains l'un de l'autre : un Bösendorfer de 1870 et un Streicher de 1871, identique en tous points aux instruments que Clara Schumann et Johannes Brahms possédaient à titre personnel dans ces mêmes années. Le son romantique de la deuxième moitié du siècle...

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Sonate pour piano et violon n° 9 op. 47 « à Kreutzer »

par Thomas Lefort, violon et Yves Henry, piano

Improvisations sur des thèmes de la Symphonie n° 6 "Pastorale"

 par Jean-Baptiste Doulcet 
Piano Concerto No.5, Op.73 (1809-1810) dit « L’empereur »
(version pour 2 pianos par Franz Liszt)
par Jean-Baptiste Doulcet (partie soliste) et Yves Henry (accompagnement)