1828 - Dernière schubertiade à Vienne

Schubert était plutôt pauvre, et le resta presque toute son existence. Il s’invitait chez ses amis et, longtemps, ne posséda même pas son propre piano. De son vivant, seul un cercle d’amis put entendre ses lieder, notamment lors des soirées musicales privées qu’il organisait à Vienne, et qui devinrent très à la mode au XIXe siècle sous le nom de schubertiades. La première des ces schubertiades eut lieu en 1821, la dernière en 1828. Ce concert sera une évocation de ce qu'étaient ces schubertiades, avec un florilège des plus belles œuvres instrumentales et vocales du compositeur.

Piano Streicher 1847 (collection La Nouvelle Athènes)

1831 - Chopin à Vienne

Chopin séjourna à deux reprises à Vienne, mais son deuxième séjour s'avéra crucial pour le reste de sa vie. Arrivé le 23 novembre 1830, il apprend début décembre la nouvelle de l'insurrection polonaise à Varsovie. Au terme d'une nuit de discussions, son ami Titus décide de rentrer mais dissuade Chopin de le faire. Il s'ensuit une période d'abattement et d'incertitude. Le 24 décembre, seul à minuit dans la cathédrale Saint-Etienne "...une harmonie lugubre s'éleva en moi...". Cette soirée littéraire et musicale retracera au travers de la musique et des textes de Chopin cette période qui le conduira à choisir l'exil. Piano Streicher 1847 (collection La Nouvelle Athènes)

1841 - Liszt  joue pour Beethoven

Pour encourager la souscription ouverte au profit du projet de monument à la gloire de Beethoven à Bonn, Liszt donne un concert à Paris le 25 avril 1841 consacré exclusivement Beethoven. Berlioz en a rendu compte "C’était un hommage rendu au plus grand compositeur moderne par le premier des virtuoses existants. (...) La salle était comble, l’auditoire brillant, plein d’enthousiasme et souverainement intelligent.". La Sonate à Kreutzer et le concerto dit "L'empereur" qui furent donnés ce soir là seront au programme de ce concert historique, ainsi qu'une séance d'improvisations sur des thèmes de la Symphonie Pastorale...

Pianos Bösendorfer 1870 et Streicher 1871 (collection privée).

1841 - Schumann, Chopin, Mendelssohn,

et Liszt composent pour Beethoven

Plusieurs compositeurs ont également contribué à la souscription pour le monument de Beethoven en composant des œuvres importantes. C'est le cas en particulier de Schumann avec sa Fantaisie op. 17. L'éditeur Mechetti a commandé à 10 compositeurs des pièces pour un Album-Beethoven 1841. Chopin et Mendelssohn ont composé pour cet album des œuvres qui sont toujours aujourd'hui au répertoire. D'autres, comme Thalberg, Mocschlès ou Liszt  ont aussi contribué à cet album avec des œuvres de circonstance ou des transcriptions . Ce concert dédié au piano donnera la possibilité d'entendre les principales œuvres composées pour l'occasion.

Pianos Bösendorfer 1870 et Streicher 1871 (collection Yves Henry).

Masterclasse sur piano historique

 

Après l’invention du piano moderne en 1850 et l’apparition en 1853 des firmes américaine Steinway et allemande Bechstein, les pianistes ont peu à peu adapté leur jeu à cette nouvelle génération d’instruments et les compositeurs ont mis à profit la puissance de ces instruments pour écrire des ouvres de plus en plus orchestrales. Cette mastrerclass fera découvrir à de jeunes pianistes et au public comment la connaissance des pianos historiques peut modifier le jeu sur les pianos modernes, notamment en ce qui concerne les œuvres de la première moitié du XIXe siècle, composées sur des pianos dont l'esthétique sonore est très éloignée du piano moderne.

Pianos Streicher 1847 (collection La Nouvelle Athènes) et Pleyel 1837 (ville de Croissy)

1872 - les adieux de Clara Schumann à Vienne

Clara Schumann a entrepris un total de neuf tournées de concerts à Vienne. Elle s'est produite ici pour la première fois le 14 décembre 1837 lors d'une tournée de six mois à Vienne, après quoi la ville a attrapé une véritable fièvre de Clara Wiek. La pianiste effectue son dernier voyage à Vienne en novembre 1872 à l’âge de 53 ans avec la chanteuse Amalie Joachim, quelques jours seulement après le décès de sa troisième fille Julie, car l'art était sa stratégie de survie. Sans reprendre le contenu des quatre concerts qu'elle donna, le programme fait la part belle aux œuvres de Johannes Brahms et Robert Schumann qu'elle préférait, ainsi qu'à quelques-unes de ses œuvres.

Pianos Bösendorfer 1870 et Streicher 1871 (collection Yves Henry).